C'est de manière presque fortuite que j'ai associé un corps de femme avec le thème de la rivière et, d'une manière plus générale avec l'eau
A moment de travailler sur LE LIT DE L’ÉROSION, qui prendra plus tard sous une forme un peu modifiée le nom de FLEUR ÉCUME, je ne pensais à rien d'aquatique.La femme allongée sur le dos était encadrée par des bandes parallèles qui,dans mon esprit, évoquaient la lente action du temps qui conduit les formes à leur maturité,ces mêmes bandes déployées que j'avais utilisées dans le cycle des saisons . On dit que le temps s'écoule : j'ai inconsciemment associé le temps à l'eau et LE LIT DE L’ÉROSION a été le point de départ de nombreuses créations sur le thème de l'eau .
L'EAU ET LA FEMME 1995 - 2007
LE LIT DE L'EROSION (36 X 22 cm) 1995
Les bandes du temps, totalement déroulées, exprimaient d'une part l'éclosion et d'autre part déterminaient le mouvement général de la sculpture, un peu comme le faisait L'INVITATION A LA DANSE (1989) à partir d'une position statique.
Pendant plusieurs années, lj'ai développé ce thème dans des formats plus grands : LA RIVIERE, LE BAIN DU CREPUSCULE, LA HOULE
en combinant au gré de son inspiration l'abstraction et la figuration.
LA RIVIERE (111 X 64 X 18 cm) 1997
A partir de 2006 avec la série des GRIFFONS, Métranve revient à la position verticale et adopte même pa position oblique pour exprimer lés idées des source et de cascade : LA GRANDE CASCADE, WASSERFALL.
LA GRANDE CASCADE
(P.U. 2006)
Le thème de l'eau prolonge naturellement celui des SAISONS et celui des PROCESSIONNAIRES. Il exalte l'épanouissement de la forme sur le plan figuratif et l'explosion de la vie représentée ici par un corps féminin.
Dans le petit bas-relief intitulé LE LIT DE L'EROSION (1995) qui est à l'origine de ce thème, une femme est allongée sur le dos et son corps est encadré par des bandes parallèles et rugueuses qui expriment la lente action du temps sur la matière et la maturation de la naissance. A l'origine, il n'était pas question d'eau.
Le LIT DE L'EROSION, constituant l'opposé horizontal des PROCESSIONNAIRES, était une louange à la création artistique, l'aboutissement d'un long état larvaire développé longuement dans les SAISONS. L'œuvre entrait en réaction contre l'abstraction pure qui caractérisait aussi bien LES PROCESSIONNAIRES que le groupe des SAISONS.